Distance 16 km
Durée Da 3 a 6 ore
Elevation N.P.
Différence de hauteur + +300
Différence de hauteur – N.P.
Pendenza N.P.

Description de l’itinéraire

Excursion difficile mais très attrayante qui parcourt tout le côté méridional du Lac d’Orta, le second lac du Piémont. Une longue marche qui propose des panoramas magnifiques sur le lac et qui réunit tous les aspects particuliers du Cusio : une manière écologique d’arriver à Orta San Giulio, avant de boucler la boucle en bateau pour conclure la splendide promenade par une « croisière » relaxante et très agréable.

localité de départ : Pella (300 m)
localité d’arrivée : Orta San Giulio (295 m)
altitude maximale : 410 m
dénivellement : 300 m environ (discontinus)
distance : 16 km
temps du parcours à l’exclusion des arrêts : 6 heures (à l’exclusion du retour en bateau). Prévoir toute la journée.
type de parcours : mixte (sentier, asphalte, terre)
signalétique : panneaux « Anello Azzurro » (Circuit Bleu ciel) et balises blanches et rouges
eau : fontaines dans les agglomérations et le long du parcours
période conseillée : toute l’année, mais il faut savoir qu’en hiver, vu la longueur du parcours, on arriverait probablement dans l’obscurité ce que nous déconseillons vivement !
comment arriver : à 15 km de Borgomanero et à 21 km de Gravellona Toce. Située le long de la rive occidentale du Lac d’Orta. En provenance de l’autoroute A26 sortie Borgomanero, direction « Gravellona Toce », après Borgomanero suivre les panneaux bleus « Pella ». Parkings dans la via Lungolago et la via Don Gaetano Zanotti. En autobus : ligne Borgomanero-Alzo-Omegna, arrêt via Don Zanotti (www.comazzibus.com). En bateau : ligne Pella-San Filiberto-Lagna-Isola-Orta (www.navigazionelagodorta.it).
Informations : Distretto Turistico dei Laghi – www.distrettolaghi.it; IAT Bureau Information et Accueil Touristique – via Panoramica, Orta – tél. +39 (0)322 905163; Commune de Pella www.comune.pella.no.it; Commune de San Maurizio d’Opaglio – www.comune.sanmauriziodopaglio.no.it; Commune de Gozzano – www.comune.gozzano.no.it; Commune de Bolzano Novarese – www.comune.bolzanonovarese.no.it; Commune de Orta San Giulio – www.comune.ortasangiulio.no.it; Écomusée du Lac d’Orta et Mottarone – www.lagodorta.net

l’itinéraire

L’embarcadère de Pella n’est pas très grand mais il offre des arbres ombrageux, des bancs, un terrain de jeu et de nombreux établissements. En tournant le dos au lac, on prend à gauche la direction de la tour médiévale, le seul vestige des anciennes fortifications, puis on prend à droite via Roma, on traverse la rue principale via Zanotti et on arrive à l’église paroissiale Sant’Albino du XVIe siècle.

Si l’on vient d’un des parkings de via Zanotti, toujours se diriger vers le clocher construit en 1136 et dont la forme est très particulière. Une fois devant l’église, on conseille un détour rapide vers la droite, en direction du cimetière pour admirer le beau pont de 1578 sur le Pellino en dos d’âne, entièrement pavé. En revanche, en levant les yeux, on peut observer l’imposante église du XVIIIe siècle, le Sanctuaire de Madonna del Sasso, située à 638 mètres sur le lac et d’où l’on admire un panorama unique, au point de mériter le nom de « balcon du Cusio ».

On s’engage dans la ruelle en laissant à droite le bâtiment de la paroisse (panneau « San Filiberto »), et après un parking, on prend Vignaccia en passant de l’asphalte à la terre battue avant de rejoindre un sentier. Sur la gauche, on aperçoit le lac par endroit et surtout la merveilleuse Île de San Giulio. On rencontre un bildstock avec quelques bancs puis, à proximité, un pont en bois qui permet d’admirer les cascades du torrent Plesina, un lieu très frais et agréable. On remonte et on redescend la belle route pavée (panneau blanc–rouge « San Filiberto ») pour prendre un sentier qui s’engage entre les maisons. Au premier croisement visible, on continue tout droit en plaine (balises blanches et rouges). Faire attention immédiatement après ce croisement : la route mène tout droit vers un portail privé. Bien entendu, on ne doit pas franchir ce portail mais prendre l’étroit passage à gauche qui contourne la propriété. En continuant tout droit, sur un faux plat, on arrive au parking du cimetière, immédiatement au bout de la route goudronnée. On descend prudemment en parcourant le virage asphalté pour prendre dès que possible le passage en direction de l’église San Filiberto, visible de loin. Il s’agit de la plus ancienne des chapelles de la rive ouest du lac : construite en XIe siècle, son magnifique clocher roman date de la période comprise entre 1075 et 1110, et les bildstocks qui l’entourent de 1794. On traverse la route et on tourne à droite, en passant à côté de l’embarcadère San Filiberto et on continue sur le trottoir en direction de Lagna. Malheureusement le trottoir est interrompu et il faut traverser sur le passage piéton ; on continue toujours dans la même direction sur un trottoir plus étroit. Après un parking, on parcourt 400 m de route goudronnée sans trottoir en faisant très attention à la circulation des véhicules. Après les cuves d’un épurateur qu’on distingue entre les arbres, on tourne à gauche sur une petite route et on traverse le pont (ou, le gué lorsque le niveau de l’eau est très bas). On s’engage entre les maisons et à la hauteur d’un croisement en « T », on tourne à droite vers l’oratoire San Rocco du XVIIe siècle. Immédiatement après l’édifice sacré, on tourne à gauche dans la via F.lli di Dio entre les belles villas. On reste toujours dans la rue principale jusqu’à la bifurcation : on tourne à gauche le long du passage en béton (balises blanches et rouges) et, en suivant une pente douce qui serpente entre de hautes haies on rejoint les rives du lac jusqu’à la plage Prarolo, le rivage balnéaire de Lagna. On parcourt toute la rive du lac, sur cette portion de plage avec un ponton sur pilotis offrant une vue merveilleuse sur l’île de San Giulio ; on continue sur un agréable chemin de terre alternant avec des maisons éparses avant de revenir sur la route goudronnée à proximité d’un café-restaurant.

Trois cents mètres avant la route goudronnée, on découvre sur la droite un sentier présentant un dénivellement de 60 m sur 0,5 km qui mène à la petite chapelle San Giulio située dans le village d’Opagliolo (commune de San Maurizio d’Opaglio). Il s’agit d’une petite chapelle suggestive du XVIe siècle, immergée dans la forêt d’où jaillit une source réputée miraculeuse (elle était en mesure de provoquer la pluie durant les périodes de sécheresse). Selon la légende, c’est ici que San Giulio s’est recueilli avant d’entreprendre son voyage vers l’île qui porte aujourd’hui son nom. Un voyage qu’il fit à bord… de son manteau ! La déviation est brève, mais vu que l’excursion est très difficile, tenez compte de vos énergies et de la présence de petits randonneurs, et surtout ne forcez pas trop !

On continue maintenant sur une route goudronnée puis on tourne à gauche, dans la via Beltrami (fontaine), une longue pente douce qui devient un chemin de terre.

À proximité d’un groupe de maisons, on découvre une autre déviation, cette fois, en direction de l’église Madonna di Luzzara, un édifice du XIIe siècle remanié au cours du XVe siècle et décoré de fresques datant du XVIe siècle. La déviation s’étend sur 1,2 km et présente un dénivellement de 50 m, mais l’avertissement est le même que pour l’oratoire San Giulio : évaluez bien vos forces car la route est encore longue !

En traversant les roseaux et des forêts, cette agréable promenade sur terrain plat nous mène jusqu’au Lido de Buccione.

Le parcours continue à droite, avant le rivage, par la via Francisca, une rue herbeuse, mais prenez le temps de faire un détour jusqu’au lido où vous trouverez des fontaines, des bars et des restaurants, au-delà de la petite église SS. Angeli Custodi, de 1611 et du bâtiment du Palazzo del Vescovo, du XVIIe siècle, avec des armoiries décorées de fresques sur la façade.

L’agréable via Francisca, tantôt herbeuse tantôt pavée, conduit d’abord vers la route goudronnée via Marangoni puis vers la route très fréquentée SP229 qu’on parcourt sur environ 150 m en direction du centre-ville de Gozzano, avant de l’abandonner en tournant à gauche dans la via Mario Motta (panneaux bleus “ Bolzano N. ”).

Faire très attention le long de la route provinciale mais aussi dans la via Mario Motta, car il n’y a pas de trottoir !
Note : si vous pensez avoir surévalué les forces des petits randonneurs, vous pouvez revenir sur vos pas et rejoindre les bus de la ligne Borgomanero-Alzo-Omegna (arrêt Ventraggia-Pella). Dans ce cas, il faut suivre la route provinciale et entrer dans le village de Borgomanero, suivre les indications bleues pour San Maurizio d’Opaglio, jusqu’à l’arrêt Albergo Italia, via Beltrami (1,7 km) – Attention : cette route est en grande partie dépourvue de trottoir. En alternative, on peut continuer jusqu’à Orta avec les bus de la ligne Borgomanero-Gozzano-Orta-Omegna ; dans ce cas, l’arrêt se trouve à Bolzano Novarese, via Vittoria (1,6 km) – Attention : cette route est en grande partie dépourvue de trottoir. En alternative, on peut utiliser la ligne ferroviaire Gozzano-Orta Miasino (2 km).

On marche maintenant sur une route goudronnée qui passe devant le monument érigé en l’honneur de de l’ingénieur Mario Motta, ardent défenseur des partisans, à qui est dédiée la rue, puis on entre dans le village de Bolzano Novarese et on continue jusqu’à ce qu’on aperçoive le passage à niveau ferroviaire. On tourne à gauche dans la via Artogno, d’abord goudronnée puis en terre battue, et on pénètre dans la fraîcheur de la forêt où se trouve la Fontaine Bersanella. Le chemin de terre continue et rejoint la route goudronnée qu’on suit brièvement sur la droite jusqu’au pont qui enjambe la ligne ferroviaire.

Peu avant le pont, on découvre à gauche le début du sentier qui mène à la Tour de Buccione qui se dresse au-dessus de la forêt (déviation de 1,2 km avec un dénivellement de 75 mètres). Visible dès le début de la randonnée, elle se trouve à une attitude de 410 m et domine une bonne partie du lac au moins depuis le XIIIe siècle lorsqu’elle faisait partie d’un château en mesure d’accueillir cinq cents soldats. Aujourd’hui, elle est intégrée à la Réserve Naturelle Spéciale du même nom. La déviation est brève, mais vu que l’excursion est très difficile, nous vous conseillons une fois de plus de bien évaluer vos forces et celles des petits randonneurs.

Avant le pont ferroviaire, on prend le sentier qui descend à gauche (panneaux marron « Orta ») et qui longe la voie ferrée, en suivant les panneaux blancs et rouges « Circuit Bleu ciel » et les panneaux marron « promenade ». Ensuite, on parcourt brièvement la route goudronnée qui mène jusqu’au village typique de Corconio (367 m), avec des ruelles pavées caractéristiques et quelques bâtiments du XVIIIe siècle. On remonte vers le bâtiment de l’église Santo Stefano, du XVIIe siècle, et on prend la route pavée qui part de l’Oratoire, qui franchit le pont de la ligne ferroviaire et qui continue en dominant le lac. De retour sur la route goudronnée, on rejoint Legro. On traverse la voie ferrée en empruntant le passage souterrain en direction des installations sportives et on continue sur un sentier jusqu’à la via Marconi, à proximité du rond-point où se dresse l’imposante Villa Crespi.

S’il est impossible de prendre ce sentier pour une raison quelconque, il suffit de continuer en longeant la voie ferrée à votre droite jusqu’à la via Marconi après la gare. Ici, on tourne à gauche et on descend jusqu’au rond-point mentionné précédemment, ou bien on fait le détour par la petite via D. Giovanni Bosco, parallèle à la précédente, mais sans circulation.

Depuis la rotonde, on aperçoit la masse imposante de la villa mauresque, qui est aujourd’hui un hôtel–restaurant appartenant à un fameux cuisinier de la télévision. Nous nous trouvons maintenant en Orta, un des « plus jolis bourgs d’Italie » (www.borghipiubelliditalia.it), on tourne à droite à côté de la villa et on prend Via Fava qui conduit rapidement vers la rive du lac jusqu’à la place Mario Motta où se trouvent les embarcadères et un grand nombre d’établissements. À l’une des extrémités se dresse un curieux bâtiment décoré de fresques, avec un escalier : il s’agit du Palazzo della Comunità (Palais de la Communauté), un bâtiment de 1582 (qui fut le siège du gouvernement de l’État féodal de la Riviera de San Giulio, également connu sous le nom de Broletto ou Palazzotto). Orta est un dédale de rues enchevêtrées dont le chaos n’est qu’apparent. En réalité, il suffit de rester dans la via Olina, qui continue derrière le Palazzo della Comunità pour explorer les ruelles et les jardins typiques, ou de monter à droite en suivant la via Caire Albertoletti, également appelée « montée de la Motta », pour admirer quelques-uns des bâtiments les plus anciens, comme la Casa Marangoni (XIVe siècle) également appelée Casa dei Nani (la Maison des Nains) en raison des petites fenêtres qui ornent la partie supérieure soutenue par une longue architrave en bois et décorée de fresques. On revient à Pella en bateau.

Le bateau effectue un arrêt à l’île de San Giulio qui mérite certainement le détour, si on a le temps, pour visiter les ruelles étroites, les escaliers et les arcades en pierre qui recréent un scénario médiéval suggestif. La plupart des bâtiments se dressent sur les vestiges d’un ancien château probablement lombard, mais le plus bel édifice est sans doute la Basilique San Giulio, dans le plus pur style roman à l’extérieur. Bâtie au IVe siècle, par le saint homme en personne semble-t-il, elle fut reconstruite une première fois au IXe siècle comme une église fortifiée lombarde, avant de subir d’ultérieures modifications entre le Xe et le XIe siècle. On découvre à l’intérieur le précieux pupitre du XIIe siècle qui, malgré la couleur bronze, est entièrement réalisée en pierre ; elle présente d’intéressants bas-reliefs dont une mystérieuse figure humaine que la tradition assimile à Guillaume de Volpiano (962-1031, un moine bénédictin qui fut abbé à Dijon et qui vit le jour, semble-t-il, justement durant le siège de 962). On signale également les magnifiques fresques du XIVe-XVIe siècle, dont quelques-unes appartiennent à l’école du peintre–sculpteur Gaudenzio Ferrari (1475/80-1546). La sacristie abrite une vertèbre fossile probablement retrouvée dans une grotte de la péninsule d’Orta. S’agirait-il des restes d’un des dragons chassés par Saint Jules ? Un autre bâtiment vraiment imposant est le Séminaire, construit en 1844, sur l’ancien château et qui est aujourd’hui l’Abbaye Mater Ecclesiae ; il accueille depuis 1973 un groupe de religieuses bénédictines cloîtrées qui se consacrent à la restauration de tissus et de tapisseries.

pour en savoir plus

Orta – Sacro Monte
Le cimetière et l’ancienne église San Quirico représentent le point de départ d’un des itinéraires qui mènent à l’église San Nicolao fondée au Xe siècle selon la tradition. C’est ici que commence le parcours du Sacro Monte (Mont Sacré), Patrimoine Unesco,qui fait partie des Monts Sacrés du Piémont et de Lombardie. Vingt chapelles immergées dans la verdure accueillent 176 sculptures grandeur nature, en terre cuite, peintes à la main, et 900 fresques qui racontent l’histoire de Saint-François-d’Assise Commencée en 1590, sa construction fut achevée à la fin du XVIIe siècle, comme le démontre l’évolution des styles : des représentations descriptives à un baroque spectaculaire jusqu’au triomphe du rococo. Le Sacro Monte fait partie de la Réserve Naturelle Spéciale du même nom créée pour protéger, conserver et valoriser le patrimoine historique, religieux et forestier du Mont. Le site est parfait pour les moments de détente dans la paix et des tables de pique-nique et des toilettes sont à la disposition des randonneurs (www.sacromonteorta.com).
Orta – Villa Crespi
On doit sa forme curieuse du bâtiment, d’un style clairement arabisant avec un minaret, à l’industriel Cristoforo Benigno Crespi, amoureux des beautés de Bagdad où il se rendait pour acheter du coton. Construite en 1880 et fréquenté dans les années 30 par des poètes, des industriels et des monarques, c’est aujourd’hui un hôtel ” Relais&Châteaux ” géré par le fameux cuisinier de la télévision Antonio Cannavacciuolo. On retrouve les panoramas d’Orta dans de nombreux films. Signalons en particulier un vieux film de 1914 au titre exotique « Jvna, la perle du Gange » tourné dans la Villa Crespi, où l’on avait savamment recréé l’Inde mystérieuse.
La légende
En 390, Saint Jules, fuyant les persécutions en Grèce avec son frère Giuliano, arriva sur les rives du lac où il fut fasciné par l’île qui accueillait toutefois des dragons et des serpents. Les deux frères furent autorisés par l’empereur Théodose Ier à détruire les temples païens pour les remplacer par des églises chrétiennes et, tandis que Giuliano s’apprêtait à ériger la quatre-vingt-dix-neuvième chapelle à Gozzano, Jules décida de se rendre sur l’île. Ne trouvant pas de bateau, le saint homme étendit son manteau sur l’eau pour rejoindre l’île ; il chassa les bêtes féroces qui l’habitaient avec la seule force des mots et y construisit sa centième église.
La littérature
La littérature qui a trait au lac est très variée ; nous nous contenterons de mentionner, par souci de concision, le roman : « C’era due volte il Barone Lamberto, ovvero i misteri dell’Isola di San Giulio » et le récit « Il ragionier Pesce del Cusio », tous deux de Gianni Rodari (1920-1980, né à Omegna).

conseils pour les jeunes randonneurs

Excursion très longue, particulièrement conseillée pour la beauté des paysages, mais réservée aux enfants plus grands et du moins habitués à marcher sans (trop) de caprices. Les possibilités de repos sont nombreuses mais il faut considérer que les heures prévues ne seront pas suffisantes. Tenez compte également du temps nécessaire pour savourer une excellente glace artisanale bien méritée dans le village d’Orta !

Faiseurs du chemin: Franco Voglino, Annalisa Porporato et Nora Voglino
Auteurs des textes: Franco Voglino et Annalisa Porporato




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